Si j’étais un bébé de 5 mois et demi

Je lis un bouquin incroyablement génial qui retarde mon activité bloguesque. Je le disais hier soir sur Facebook (tu as loupé l’info si tu ne suis pas ma page mais je te pardonne et je me répète juste pour toi).

« Tony Hogan m’a offert un ice cream soda avant de me piquer maman » de Kerry Hudson.

Elle réalise un pari osé, et qui marche : transformer le chaos d’une enfance moche, affreuse, entre alcool et beaux-pères merdiques en un truc « joyeux, coloré, drôle et fascinant ». Ce sont les 4 mots écrits sur la 4ème de couverture. Ceux-là mêmes qui m’ont poussé à acheter le bouquin. (Acheter des livres, encore, tandis que je suis en train de vider ma bibliothèque sur deuxième main, cherchez l’erreur).

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Kerry Hudson et son style percutant ne permettent aucune sorte de procrastination, la remise de lecture à plus tard est impossible. Ou alors si, mais juste pour l’essentiel (nourrir mon enfant, quand même. Faire pipi aussi). C’est un bébé de quelques minutes à peine qui prend la parole dès le premier paragraphe:

« Sors de là, putain de foutue petite morveuse! » furent les premiers mots que j’entendis dans ma vie. La sage-femme au visage luisant, qui apprit ce soir-là un tas de nouvelles tournures, caressait les cheveux de ma mère. « Vous allez bien toutes les deux. Faudra vous faire quelques points plus tard…la petiote vous a un peu déchirée en sortant. » Maman me posa, toute collante et molle, sur sa poitrine, en se demandant comment une chose aussi rose, plissée et fragile pouvait être assez méchante pour déchirer l’être censé l’aimer le plus au monde. Mais les femmes Ryan étaient ainsi : poissardes jusqu’à la moelle, elles étaient toujours prêtes à en découdre et savaient frapper là où ça fait mal. Je n’étais pourtant pas méchante. Personne n’aurait su dire si j’étais intelligente ou maligne comme ma grand-mère l’avait prédit en soufflant des ronds de fumée de ses Benson & Hedges au-dessus du ventre distendu de ma mère. J’étais un « bébé difficile » qui ne cessait de grimacer et de recracher le sein. Les marbrures de ma peau délicates témoignaient de mon indignation d’avoir été arrachée aux forceps d’une niche douillette et chaude où j’étais parfaitement heureuse. »

On grandit avec Janie à qui sa maman paumée donnera un prénom à l’âge de 3 semaines. Mais jamais on ne déteste cette maman, et jamais on n’a envie de pleurer pour Janie. Le livre est triste mais trop pétillant à la fois pour ça.

Si quelqu’un veut le lire, je lui envoie avec plaisir et il le refilera à quelqu’un d’autre. C’est le genre de livre qui ne peut pas dormir sur une étagère Ikea. Melissa si tu lis ceci, sache que ton livre est en cours d’expédition avec 3 mois de retard oui je sais 🙂

En tout cas, il m’a inspiré quelques réflexions. J’ai pensé, tient si mon bébé pouvait exprimer chacune de ses pensées…

Souvent la seule phrase retenue de mes cours de religion avec un vieux Père Jésuite me vient en tête : ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’il te fasse. Pas facile à mettre en application avec un enfant. Surtout quand tu lui mets une bonne dose de sérum phy dans le nez. En fait je n’aimerais pas tout un tas de trucs si j’étais un bébé de 5 mois et demi.

Je n’aimerais pas:

– regarder ma mère lire au lieu de prendre le temps de discuter avec moi

– devoir aller dans des bras inconnus sous prétexte que j’ai une bonne bouille

– sentir l’haleine de tous les gens qui me parlent sous prétexte que je ne peux pas encore leur dire de prendre un chewing-gum

– dormir dans une gigoteuse sans pouvoir gesticuler librement ni me blottir sous une couette en plumes de canard

– manger des carottes écrasées sans sel

– avoir la capacité de me mettre dans une rage folle qui me fait devenir rouge et sanglotante en 6 secondes chrono

– le non respect de l’intimité de mon anatomie quand on me change un peu partout

– entendre des comptines débiles, mal chantées et accompagnées de gestes quand je suis d’une humeur de lionne

– devoir faire semblant de tousser pour attirer l’attention

Mais si j’avais 5 mois et demi, j’adorerais

– me blottir dans les bras de ma mère pendant qu’elle lit la vie de Janie et de son beau-père Tony Hogan

– les massages de sourcils quand je m’endors

– écouter toutes les conversations d’adultes parce qu’ils pensent que je ne comprends rien du tout

– avoir un cou de maman à proximité pour me cacher quand je suis timide ou gênée

– être certaine d’avoir des sourires en retour quand je suis moi-même d’humeur à en donner

– me balader accrochée comme un petit koala dans le porte-bébé

– le respect de mon entourage pour mon sommeil qui ressemble à un trésor ultra précieux

– prendre l’avion, changer de pays, de vie, en étant la plus zen du monde

Il est 6h33, ça me rappelle les matins d’examens à l’univ’ quand j’essayais après une courte nuit de faire rentrer quelques derniers trucs dans ma petite tête. Ca me rappelle aussi les départs en vacances dans le sud et la nausée en prenant un Touristil avant même de rentrer dans la voiture. Je ne pars pas dans le sud mais je prends quelques jours de congé (du blog hein, parce que oui je sais mon congé dure depuis 6 mois maintenant).

30 ans sinon rien (mais 29 aujourd’hui)

Se lever le matin de ses 29 ans et avoir une douleur dont on avait seulement entendu parler jusqu’ici…sciatique, un truc de vieux.

Entendre la sonnette retentir, se précipiter, penser à un bouquet de fleur, un colis…et non, une facture par recommandé.

Affronter la grisaille, aller déposer de la paperasse au syndic’

Regarder les infos et chercher une bonne nouvelle: gueguerre entre partis, Hollande et sa nouvelle poule, les Daft Punk n’ont toujours pas révélé leur tête…François De Brigode n’y met aucune bonne volonté (c’est notre Claire Chazal à nous).

Une journée banale, parce que 29 n’est pas ce qu’on peut appeler un chiffre exciting. A 29 ans, tu es de toute façon déjà une trentenaire, tu ne pourras plus y échapper, la vingtaine, c’est comme Capri, c’est vraiment fini.

club dorothée défilé anniversaireJ’ai pensé aux 28 années de fêtes d’anniversaire passées : moi devant le générique du Club Dorothée à attendre de voir défiler mon nom le 27 janvier (je n’avais pas l’info clé : il fallait être membre du club!), aux tournées des bars entre copines, en passant par les soirées en amoureux, les soirées déguisées ou les repas de famille autour du gâteau avec les bougies (trèèèès important les bougies ET le voeu qui va avec).

J’ai toujours aimé fêter mon anniversaire. J’ai bien fait un resto ce week-end pour l’occas’. Mais aujourd’hui même, rien. Enfin si.

J’ai fait la sieste et avant de m’endormir, j’ai regardé longtemps mon bébé dormir paisiblement.

J’ai pensé que pour la première fois, je n’avais pas ressenti le besoin de festoyer ni de voir du monde. Je me fiche d’avoir bientôt 30 ans, mais je m’en fiche depuis pas longtemps. Depuis que je suis devenue maman je crois. Peut-être parce que je n’ai aucune envie de revenir en arrière ou de regarder trop vite en avant. Je ne veux pas redevenir une enfant, ni même une ado. Je n’ai plus ces envies de tout recommencer ni d’emprunter un autre chemin. Je n’ai jamais su ce que je voulais vraiment dans ma vie, coincée entre le passé, le futur, mes envies, mes regrets. Et puis sans prévenir, ma fille m’a offert l’équilibre dont j’avais besoin. Et pour la première fois, je me sens exactement à ma place. Au bon endroit, au bon moment.

Alors j’ai pensé aux choses que je voudrais lui offrir avant ses 30 printemps et la liste est immensément longue en dehors des I phone, ou tablettes qu’elle me réclamera bien assez tôt (je suis vieille là avec cette remarque…beurk alors je la barre). Si je résume ça donne:

– des livres et encore des livres, parce qu’on n’en a jamais assez pour traverser les étapes de sa vie

– des voyages, lui montrer le monde et lui donner envie de partir à sa conquête ensuite

– un appareil photo

– un bâton de pluie (juste parce que j’aime cet objet)

– des panoplies de princesses, de fées mais aussi de pirates pour qu’elle sache qu’elle peut devenir pompier elle aussipage0_blog_entry1613_1

– un chien pour qu’elle ait un fidèle compagnon

– un petit frère ou une petite soeur (ou un de chaque) avec qui se disputer et se réconcilier

– des petits carnets pour qu’elle puisse y écrire tout ce qui lui passe par la tête (et une clé pour que je ne puisse jamais les lire)

En attendant, on est partie se promener. Je nous ai offert quelques petits cadeaux à chacune (ben oui c’était mon anniv’ quand même).

les-meilleures-recettes-maison-pour-bebeDeux livres pour ma bibliothèque, un assortiment de vaisselle pour bébé (la semaine prochaine, on commence la grande aventure, diversification, légumes et grands bavoirs couvrant) et un guide pour m’aider (réflexe de mes études, j’aime accompagner chaque étape d’un livre de référence que je ne terminerai pas et qui finira sa vie sur deuxième main).

Et sinon, ça y est, je me suis fait plaisir pour nous deux, le truc qui révolutionne le bain! Et en chanson s’il vous plait! siege_de_bain_interactif_boite

Elle a adoré son bain, on s’est blottie sous la couette, elle s’est endormie. J’ai reçu des appels, des sms qui font chaud au coeur. C’était une journée simple, remplie des mêmes petits bonheurs qui font ma vie depuis 5 mois mais je ne m’en lasse pas.

=> [Même si je reconnais que je commence à frétiller d’impatience à l’idée de redémarrer une vie professionnelle mais je vous en parle bientôt. Pas plus de teaser, inutile, je ne m’y tiens jamais ;-)]

Les ratés de ma liste de naissance

Un petit billet pratico-pratique pour les futures mummy. Oui je les aime les futures mamans, je n’y peux rien, chaque ventre rond croisé depuis la naissance de mon bébé me rend joyeuse (et envieuse…)

J’ai reçu le nouveau catalogue de Dreambaby, l’usine complètement impersonnelle le magasin où j’ai déposé la liste l’an dernier. Deux semaines après la naissance, les heures d’attente (enceinte de 8 mois) et la rencontre d’un ou deux vendeurs un peu trop vendeurs à mon goût (et pas encore parents à l’évidence), je vous aurais pondu un billet du type : « Mon boycott de Dreambaby pour les 25 prochaines années ».

Mais…5 mois plus tard et les hormones en moins, l’objectivité me regagne et niveau expérience en puériculture je suis passée du néant au Master (études de troisième cycle en cours). Je resignerais donc volontiers avec Dreambaby qui reste très efficace: vaste choix, qualité, petits prix, rapidité de livraison, sans obligation d’achat, 10 % de réduction sur le montant total. Mention spéciale qui mérite une étoile : la possibilité de créer/modifier la liste online depuis mon salon (inestimable dans la phase baleine).

Le comparatif des deux catalogues, celui de l’an dernier (ancré dans ma mémoire comme Le corbeau et le Renard à force de m’être endormie dessus) et la nouvelle mouture démontre une belle ouverture du distributeur (mon chouchou Beaba est plus largement représenté, le choix de sacs à langer à bien évolué et les nouveaux petits motifs ayant rejoint Oli le hibou sont plutôt sympas).

Évidemment, grosse distribution et prix mini dit que… pour l’originalité, on repassera. Si c’était à refaire, je jouerais la carte de la double liste. Dreambaby pour les incontournables et une vraie boutique de proximité avec de vrais conseils dispensés par de vrais parents qui ont testé. Et surtout, des produits de suprême qualité qu’on ne voit pas partout (pour la décoration de la chambre par exemple). Dreambaby est à la puériculture ce qu’Ikea est au mobilier : difficile de se passer de l’étagère Expedit dans son intérieur mais ça n’empêche pas le bibelot chiné ailleurs avec amour.

Aujourd’hui, mon choix de boutique de proximité dans la région de Mons s’arrêterait sans hésiter sur Petit Pois. Ouvert depuis décembre, les belles promesses annoncées sur une page facebook lancée bien avant la boutique ont été tenues. Le couple d’heureux parents à l’origine du concept délivre de précieux conseils, l’histoire des objets, des marques vous sont contées. Ils parcourent les salons de créateurs pour proposer des choses accessibles mais uniques à la fois. Matériel de puériculture, vêtements, déco de chambre, tout pour l’enfant de 0 à 4 ans…un vrai coup de coeur!

Je craque trop sur ce mobile:

mobile bébé à moustache

Ou ces stickers:

Stickers chambre d'enfant nuage et pluie de couleur

 

Pour les amatrices de créations uniques, la boutique l’Ogre-chat, dans la région de Saint-Ghislain offre un vaste choix de tissus aux motifs hors du commun pour maxi-cosi, couvertures, bavoirs, nids d’ange ou gigoteuses. Les vêtements font également l’objet de créations originales et la boutique propose matériel de puériculture et papeterie. Fabrication belge et artisanale ❤Gigoteuse l'ogre-chat

Dans le titre je vous parle de mes ratés de débutante. Et oui, c’est en forgeant…vous connaissez la suite. Alors si ça peut aider les mum-to-be, voici les 5 objets-manqués de ma liste de naissance qui auraient du de toute évidence s’y trouver, foi d’expérience de maman. Et là je quitte mon petit nuage de cadeaux originaux, déco de chambre, toussa. Je vous parle de basiques essentiels à côté desquels je suis passée.

beabrelaxpoisLe relax sur pieds de chez Beaba. Ben oui, parce qu’un bébé en phase d’éveil, ça a envie de tout sauf de rester au niveau de la mer. Je m’affûte avec ce que j’ai, je me casse le dos à porter le dommoo ou le relax en hauteur mais elle commence à gesticuler et ça devient de moins en moins évident.

Un anneau de bain. Je ne voyais pas du tout l’intérêt. Sans doute parce que je suis restée calée au stade nourrisson (je réalise que ça a été mon problème majeure en pensant la liste en fait, comme si les trois premiers mois allaient durer toujours). J’ai bien un transat de bain mais je ne comprends pas comment et pourquoi l’utiliser. A la naissance, trop petite et maintenant, trop grande, j’ai du louper une étape. L’anneau pour un bébé qui commence à se tenir assis me semble être un beau compromis entre liberté de jambes et maintien.

anneau de bain

Des bavoirs, encore des bavoirs. Je ne sais pas ce que j’imaginais mais avec un rythme de 6 biberons par jour, tenir avec un lot de 10 est injouable. J’ai du renflouer ma collection et avoir atteint des records cette semaines (une trentaine de bavoirs actifs en plus de ceux échoués sous le lit ou derrière le canapé). Ou alors c’est moi qui ai un souci avec l’odeur de vomi séché et le bavoir multi-usage.

Des vêtements taille 6 mois. Après la tonne de fringues 0, 1 et 3 mois accumulée (là encore, mon incapacité à me projeter au-delà a joué en ma défaveur), la garde-robe de ma fille traverse un désert qui tombe heureusement à point pendant ces soldes d’hiver.

Un mobile. Je sais, aucune excuse, c’était un vrai oubli de ma part. Globalement, la liste était pauvre en jeux/hochets/tapis d’éveil mais très vite le bébé en a grand besoin!

Par contre, l’achat anticipé inutile : les biberons. J’ai du échanger les miens car impossible pour elle de boire avec une tétine imitant la forme d’un téton (je pensais allaiter au moins une semaine ou deux..hum hum).

J’ai aimé refeuilleter le catalogue. Avec un brin de nostalgie. C’est chouette et excitant de préparer l’arrivée d’un bébé. J’ai le sentiment d’avoir un peu baclé cette étape. Très tôt les gens ont mis la pression avec cette liste « alors, ça y est? Ta liste est finie?« , j’ai travaillé pour leur sortir vite vite un truc qui tenait la route. Au moins 50% d’entre eux l’ont totalement zappé pour le cadeau de naissance #lesgenssontrelouparfois

On insistera jamais assez, il faut le dire, l’écrire en grand en gras, si une liste existe, ce n’est pas pour recevoir un quatorzième doudou. Allez quoi…laisse-toi tenter par un mouche-bébé qui sera de première utilité en temps voulu!

Si vous pensez à d’autres conseils, commentez, commentez, c’est fait pour ça. (Ne sois pas timide, toi la petite nouvelle! Au fait, si tu attends un bébé, tu as vu mon billet sur les gadgets indispensables dont tu auras impérativement besoin? Tu le trouves ici).

[Parce que vous êtes de plus en plus nombreuses à suivre nos aventures, smack de bienvenue]

 

Pas d’écran avant 3 ans? {Bad Mother}

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Enfin ça y est je participe au célèbre #Badmother de Foxy Mama et Petits Diables.

Pas mal de blogueuses se confessent à propos de leurs attitudes tendance Bad Mother. Ce rendez-vous sympa permet tout simplement de dédramatiser, d’en rire. Tout ce que j’aime.

Non pas que ma fille en 5 mois ne m’ait pas donné l’occasion d’être temporairement du côté des bad mais pas de quoi passer aux aveux non plus..des petits choses que tout le monde fait et même pas forcément marrantes. Je vous ai épargné ça.

Mais là cette semaine, pour la première fois, j’ai expérimenté l’expression être « à bout ». Mon adorable Royal Baby s’est révélé être un petit lion bien décidé à faire valoir ses droits de bébé râleur-chouineur…exaspérant (oh oui oui tu vois de quoi je parle). Jusqu’ici, je lui expliquais les choses tout en articulant bien (ce qui n’a absolument aucun sens je sais) : maman va prendre sa douche, faire la vaisselle, maman va faire pipi. Je dois dire qu’elle n’avait encore jamais usé de son droit de veto et je m’en réjouissais.

Mais…phase de découverte oblige, tout un tas de petits trucs se mettent à l’énerver (tient, je retire ma tétine, j’arrive à la remettre, là je n’y arrive plus, si maman ne vient pas dans la seconde, je dégaine la grosse artillerie, cris, pleurs, colères, ALORS CA Y EST????) Au début, j’arrivais à la regarder pleine de tendresse, quel être si mignon et si mature sur le plan émotionnel (c’est bien ma chérie, tu es en colère, c’est normal, exprime-toi!)

Mais après trois journées enfermées toutes les deux (merci le rhume), il me fallait un pause, du répit, un moment pour moi, un truc quoi!!!! Ce soir, le programme télé annonce « Sex and the city, 2 » (le film)…Mmmmh juste ce qu’il me faut, repenser au temps où célibataire et sans enfant, je me vautrais devant la télé. Ca m’inspire pour ce soir. Mais toujours ce bébé brailleurs dans les bras. Je tente de la mettre au lit, il me reste 10 minutes. Faisable. Mais pas de collaboration dans la partie adverse.

Tant pis, je n’arrive pas à la laisser pleurer dans son lit, je vais la rapatrier dans le salon. Elle râle dans mes bras. Je la dépose dans son pouf à côté de moi, pour me mettre en boule comme l’a suggéré la sage-femme quand on ne sait plus quoi faire (vous déposez bébé et vous vous mettez dans la position foetus). Le film commence. Je suis dans ma position yoga-zen et là subitement, calme plat dans le salon. Elle se serait endormie là comme ça, sans mon aide? Je me retourne et vois ma fille, yeux grands ouverts, très intéressée par les aventures de Carrie Bradshaw et ses copines. Sur la pointe de pieds, je vais me planter devant la télé. Elle reste figée et ne me calcule plus. Elle est à New-York, là-bas, loin et captivée.

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Surtout pas d’écran avant trois ans. Je sais. Cette recommandation est imprimée dans mon cerveau comme pas plus de 20 degrés dans la chambre ou les légumes avant la découverte des fruits.

Mais voilà, j’avais besoin de ce temps de pause, de rire avec Charlotte et Miranda qui boivent des coups au bar en s’avouant l’une l’autre qu’être maman, c’est la chose la plus merveilleuse et à la fois la plus difficile parfois. Charlotte dans ce film s’enferme dans la réserve de sa cuisine pour pleurer d’exaspération. Un moment savoureux après les trois dernières journées passées. kristin-davis-pregnant

Badmother et voilà comment mon bébé s’est mis j’ai laissé mon bébé regarder Sex and the City. Elle est mature-éveillée-toussa mais n’a surement rien compris quand il s’agissait de Samantha et de sa vie de débauche avec les hommes. Ouf.

J’ai testé l’atelier culinaire chez Mmmmh

Je l’avais indiqué à tout hasard dans ma wishlist de Noël mais j’ai la chance d’avoir une amie qui ne laisse rien au hasard quand il s’agit de m’offrir un joli cadeau.

Début janvier, je me suis donc rendue chez Mmmmh à Bruxelles, un haut lieu de la pédagogie culinaire puisque plus de 1000 évènements s’organisent là-bas chaque année. Le sucré, le salé, l’oriental, le traditionnel, les ateliers connaissent un franc succès (zieutez le vaste programme ici). Ca se passent dans la grande cuisine (pas sans rappeler celle de TopChef) au coeur de la boutique. Sur deux étages, elle est immense, on y trouve ustensiles, produits d’épicerie fine d’un peu partout dans le monde, livres de recettes, bref le rêve pour tout cuisto amateur qui aime les dîners presque parfaits!

Le thème de l’atelier auquel je participe : la pâte à chou (Saint-Honoré et éclairs au chocolat). Ma dernière expérience avec les choux m’a laissé un goût amer, j’aimerais apprendre à manier la douille!

L’accueil est parfait. Pour une fois je suis un peu en avance. On nous installe en cuisine, avec tablier et boissons fraîches (+ désinfectant pour les mains ce qui rassure mon côté « beeeek tout le monde va mettre ses doigts dans la pâte? Vraiment?) Un seul détail me titille…les minutes passent et le groupe s’agrandit, encore, encore et encore. On attend 2 personnes avant de démarrer nous dit-on (des retardataires, non mais franchement). Nous serons 20 en cuisine pour ce cours. Bon.

Le chef apparaît et c’est comment dire…un vrai chef. Rien à dire sur ses compétences culinaires, il est aussi très sympa, expérimenté, très à l’aise dans son rôle d’animateur. Il fait des blagues, bouscule un peu la bande de timides autour de la table. Il fait un peu le malin mais ça a son charme, il connait son sujet et peut se le permettre (Pierre Marcolini est déjà venu dans son atelier pondre quelques macarons, c’est classe quand même!)

Le groupe (d’adultes je précise) est quant à lui…pas jojo. Très concentrés, pas un pour papoter et assouvir mon côté dissipée dès que je suis dans un espace qui ressemble à une salle de classe. Ca va durer 2h30, j’aimerais bien me trouver un pote de moquerie. C’est tellement plus savoureux. Au lieu de ça, je repère deux premières de classe qui arriveront à m’agacer tout au long du cours.

Parce qu’il fallait bien s’en douter, 20 autour du plan de travail, on se bouscule au portillon pour battre des oeufs en neige ou peser 4 mottes de beurre. Et là, c’est la faute du chef et sa pédagogie plutôt  transmissive. Il explique, il montre et quelques cobayes qui lèvent le doigts plus vite que les autres essayent. On n’expérimente pas vraiment mais on doit intégrer. A 55 euros l’atelier, mieux vaut ne pas être trop dissipée finalement.

A la base, il nous vend pourtant le truc comme une séance plaçant l’élève au centre (« nous allons réaliser chacun un petit Saint-Honoré » miammmmi) mais au final, on réalisera une seule pâte et une seule crème pâtissière pour l’ensemble du groupe que l’on divisera ensuite en 20 petites parts.

Didactique culinaire mise à part, le chef nous livre tout un tas de bonnes infos et astuces qui ne figurent dans aucun livre de pâtisserie. On s’imprègne de son savoir-faire, des gestes (pour réaliser la meringue à l’italienne ou encore la meilleure crème pâtissière jamais goûtée jusqu’ici, il faut le reconnaître). Pour ça, l’atelier vaut vraiment le coup, j’ai appris beaucoup de choses. Et de ce point de vue là, c’est très interactif pendant les deux heures 30 d’atelier. Le chef pose des questions pièges, on tente de fournir des réponses, il nous corrige. Les échanges sont intéressants et riches (parfait! Si on avait pu juste ficher à la porte cette chieuse qui pose des questions pour étaler sa culture culinaire comme de la confiote produit blanc).

J’ai réussi une traversée du groupe pour m’emparer de la fameuse poche à douille. Je voulais tester. Je ne quitterai pas cette cuisine sans avoir douillé au moins 3 petits choux. OK? Ma détermination a payé. J’en ai foiré deux mais j’ai compris le truc au troisième. Dans la foulée, j’en ai fait deux de plus, il fallait ancrer ce nouvel apprentissage. Et la première de classe m’a lancé un regard de couteaux pointus.

Le truc dommage, c’est à nouveau la quantité au détriment de la qualité : des éclairs au chocolat réalisés en quinzième vitesse en fin d’atelier. Pourquoi? Je n’ai pas compris. Vu le potentiel du chef et celui de la magnifique infrastructure, moins de participants et une seule recette serait bien plus efficace. Ah mais moins de participants, ça ferait moins de blé. Problème.

A ce sujet, un dernière critique à propos de la publicité (mensongère par omission) qui a sans doute convaincu les 19 autres participants de s’offrir un atelier chez Mmmmh à cette période post-festive au budget plutôt serré. Je cite:

Mmmmh vous fait des cadeaux avant (et après) NoëlSuivez un cours de cuisine chez Mmmmh entre maintenant et le 31/1/2014 et recevez à la fin du cours des bons de réduction d’une valeur totale de 40 euros à utiliser sans modération dans le Store Mmmmh.

A utiliser sans modération mais en n’ayant pas peur de mettre la main au portefeuille car pour en bénéficier, il faut débourser 210 euros dans la boutique (ou ateliers) avant le 30 mars. En s’offrant 40 euros de produits vantés pendant tout l’atelier: 5 pauvres petits euros de réduc (ben oui, c’est qu’il faut en dépenser 50 pour avoir la super réduc de 10). C’est un peu se foutre de la gueule des gens que de garder l’info secrète jusqu’au passage à la caisse, non?

Je n’aime pas cette façon de faire. La qualité du personnel, des produits utilisés pour les recettes, du lieu, perd de sa valeur parce que Mmmmh est globalement en mode « machine à sous » et le client le ressent. C’est dommage, c’est déplaisant.

Ca n’enlève rien au plaisir que j’ai eu à tester cet atelier depuis si longtemps convoité! Ceci dit, un cours de 12 participants pendant lequel chacun a l’occasion de mettre les mains dans le cambouis, avec un bon de réduction honnête mais moins tape-à-l’oeil, j’aurais trouvé ça de bon goût.

En parlant de bon goût, j’ai trouvé dans le store cette pâte à tartiner qui est juste une tuerie:

Pâte à tartiner le Comptoir de Mathilde

Et quand sur le chemin du retour, j’ai été bloquée dans ma voiture par une tempête, j’ai été bien heureuse de déguster mon succulent Saint-Honoré version mini:

Saint-Honoré chez Mmmmh

 

Un bébé : ce qui change et ce qui ne change pas

Après 5 mois, c’est l’heure du bilan. Est-ce que tout ce que l’on m’avait dit était vrai? Il y avait les sympas plutôt dans le genre « Tu sais tout le monde y arrive, avoir un enfant c’est comme avoir le permis, c’est à la portée de n’importe quel con donc il n’y a pas de raison que tu ne t’en sortes pas! » Euh…je ne sais pas comment je devais le prendre mais j’ai classé ça dans les cools qui essayaient de dédramatiser 😀

Et puis il y avait les moins funs de la catégorie frustrées je les soupçonne d’avoir abandonné leur vie sexuelle sur le bord de la route vers la maternité qui étaient davantage du type: « En tout cas profite hein, parce que TOUSSA, c’est FINI après!! » Quoi, les 38 positions du Kama Sutra? Impossible de savoir précisément ce que cache le toussa. Ces recommandations viennent directement de la bouche de mamans pour qui, de toute évidence, l’entrée en maternité est un sacerdoce.

Est-ce qu’un bébé change la vie pour de vrai? Cette question m’a été inspirée par un message reçu d’une fille qui, à l’autre bout du monde continue de me lire et de m’encourager. Elle ne fait pas (encore) partie de la planète des mères mais ce blog lui fait penser que devenir maman est un truc beaucoup moins saugrenu que prévu.

Je me suis donc posée la question sur ces changements et voici mon avis tout en nuance pour une fois. Pas de noir, pas de blanc mais du gris. Simplement parce que……ça dépend! Des mentalités, des habitudes, de la volonté des parents, de la personnalité du bébé, de ses éventuelles coliques ou régurgitations (et pour ces deux points, avoir un bébé est une vraie loterie il faut bien le dire).

Ce qui a changé:

La fréquence des sorties. Fini de te faire des semaines à 3 ou 4 soirs de fêtes totalement imprévues. Comment dire, quand on est maman, l’occasion ne fait pas le larron (sauf si la baby-sitter est ta voisine).

Mais pour nous aider à passer le cap: on en a beaucoup mais beaucoup moins envie! Et ce n’est pas un truc de mère-sacrifice du siècle passé, non. Ellllllllle est des nooootrE, ça te dit plus trop rien. Et puis l’addiction au bébé est un fait avéré. Donc, une fois de temps en temps (+ tes 2 coups de fil sur la soirée) ça te convient.

Les relations avec certains amis. Ceux restés en mode pumpelup justement. De façon tout à fait justifiée, ils ne comprennent pas vraiment ta mutation. Ils disent « Nann mais elle est plus pareille » quand ils parlent de toi. C’est ce qui s’appelle des copains de guindaille mais ne sois pas inquiète, tu te feras des potes aussi à l’ONE, chez le pédiatre ou au cours de rééducation du périnée. Moins d’alcool en perspective mais plein de bons échanges sympas quand même.

Le rapport au sommeil. Avant, une nuit de moins de 8 heures me mettait d’une humeur de chacal (et un réveil avant le seuil des 7 heures du matin n’en parlons pas). Mais mon degré d’exigence a drastiquement baissé, je me suis surprise à dire : « ahhhh c’est cool, elle a quand même dormi jusqu’à 5h30 ce matin« . Chaque quart d’heure est une victoire sur la vie et te redonne une niak incroyable.

Le ratio shopping/budget : tu gagnes un salaire identique mais les besoins sont multipliés par deux. Avant, se retenir de craquer c’était encore jouable. Maintenant, ses besoins passent avant les tiens (là, tu n’en peux vraiment rien). La gestion du ratio se fait donc en partenariat avec les boutiques de seconde main (God save the shopping, mes deux chouchou: BBBis et Kidiboo).

– Après il y a toute une série de broutilles, trois fois rien…des trucs auquel tu t’habitues : les incursions de berceuses en tout genre dans ta playlist, tes lectures (un bébé n’a jamais empêché de lire des mangas ou un bon Musso j’avoue je me moque je n’ai jamais lu ni l’un ni l’autre), la multiplication des obstacles sur le sol de ton appart la nuit, pas sympa du tout pour ta voute plantaire, etc, etc.

Ce qui n’a pas changé:

reprendre le sport après bébé

Le rapport au sport (ce point aurait du apparaître dans « ce qui a changé » pour bien faire et perdre ce petit ventre rutilant…) mais maintenant tu as l’excuse en or. Et puis ne culpabilise pas, porter un maxi-cosi remplace un bon rameur de 20 minutes et les 18 ramassages de tétines au sol par jour opèrent sur tes abdos.

La fréquence des activités quotidiennes à l’extérieur. Oui tu peux toujours tout te permettre ou presque (compte seulement le double du temps): les courses, les restos, les visites chez des amis. La mienne me suit presque partout depuis ses 15 jours: écharpe de portage, poussette, maxi-cosy dans le caddie, je n’aime pas l’idée de placer le bébé dans un cocon qui le rendra chiant (osons le mot) dès qu’il en sortira dit la mère qui ne supporte tout simplement pas de rester enfermée chez elle. Le tout est de bien sécuriser le bébé, lui expliquer, le rassurer, dit la psy.

Le caractère (désorganisée et bordélique dans mon cas), maman ou pas. Je me soigne mais ne va pas croire que le fait de devenir maman change ta personnalité ou ta façon d’être. Si tu es une chieuse d’angoissée, tu le seras encore (plus?), si tu es du genre déjantée qui aime danser devant son miroir, tu le feras encore (avec un témoin cette fois qui te regardera bizarrement dans son relax je te préviens), si tu as des tendances dépressives, le baby blues ne risque pas d’être un remède très efficace. Tu deviens maman mais tu restes la même, avec tes bons et tes mauvais côtés exacerbés par cette tornade émotionnelle.

Bon après, il y a les mamans qui ne se permettent plus RIEN et qui te traiteront de mère indigne mais tout en subtilité à travers un regard faussement admiratif et une question du type « Wawww tu sais le faire? Moi jamais je pourrais laisser mon bébé« . Comprendre par là: t’es qu’une égoïste. Non mais un enfant ça mérite des parents épanouis et qui s’aiment encore, non?

En somme, en plus des milliers de biberons stérilisés, de tétines perdues (bordélique rappelle-toi), et du nouvel anti-cernes révolution de Clarins à 50 euros les 12 ml, ce qui change vraiment, c’est de tomber nez à nez avec un petit machin souriant. C’est cliché mais ce truc-là te permet assez rapidement de zapper tes bonnes veilles soirées de guindaille sans trop de nostalgie ni de regrets.

Bon on en reparle dans 6 mois, un an, quand j’en aurai trois, quand j’aurai repris le travail, ok les rabat-joies. Je vous laisse, je dois lancer une machine, coller des vignettes pour les remboursements de vaccins, préparer son sac pour demain…Ah je ne t’ai pas dit? Il y a aussi des moments très excitants dans la vie d’une mère. Si, si!

Le tag en chansons

J’adore l’idée et c’est avec beaucoup de plaisir que je prends un peu de temps sur ce début de nuit pour participer au tag en chansons que me propose Maman Prout. Merci à elle 🙂

Pas besoin de vous réexpliquer le concept du tag. N’hésitez pas à répondre en commentaire, c’est toujours sympa!

1) Une chanson qui passait à la radio l’année de ta naissance? Gilbert Montagné, les Sunlights des Tropiques. J’étais décidément prédestinée à être fan (jusque mes 11 ans, je te rassure) et à aller le voir en concert (look la mauvaise choré des danseuses dans la vidéo si tu as deux secondes, ça vaut le coup).

2) Quelle chanson évoque ton adolescence? Ahahhh j’ai bien rigolé à la réponse de Maman Prout qui se livre en nous annonçant les Hanson et leur Mmmmbop (merci pour ce merveilleux souvenir…) Pour ma part, Girl Power, j’assume le Wannabe des Spice Girls dont je ne comprenais rien aux paroles. Mais je marmonnais un truc.

3) La chanson associée à ta rencontre avec ta moitié? R Kelly, I Believe I can Fly. So cliché mais je lui écrivais des lettres à 12 ans pour lui dire tout le bien que je pensais de cette chanson (en espérant qu’il comprenne le message romantique subliminal).

4) La chanson qui te booste en cas de gros coup de cafard? Katy Perry « Firework », tout devient possible quand je l’entends 😀

5) Quelle est ta chanson fétiche? Listen baby…Ain’t no montain high enough! Marvin Gaye & Tammi Terrel. J’adore ce vieux son, je la chante tous les jours à ma fille depuis qu’elle a bougé dans mon ventre.

6) Parce que c’est la vie, quelle chanson te rendrait hommage à ton enterrement? Alors là, définitivement, mon choix s’arrête sur « The Winner is »,  BO de Little Miss Sunshine, mon film culte, farfelu et plein de joie de vivre malgré les aléas, il délivre un superbe message positif à propos de la vie et de la famille.

A votre tour de jouer les blogueuses (et pas blogueuses en commentaire si vous en avez l’envie) de ces blogs-là : D’une île à Paris, Lila sur sa terrasse, Pom de Pin, Maman Floutch, Faites des gosses ou pas, All 4 my party, Game of Mômes, Mère instit- mère im/parfaite, Lexie Swing, Humeur de crapaud, la vie des triplés.

 

 

 

 

 

 

 

Pourquoi je n’arrêterai pas de bloguer

Ben oui, j’y ai pensé, arrêter d’écrire des billets doux et me mettre pour de bon au tricot. Voire au crochet.

Cette semaine pour la première fois depuis 4 mois, j’ai fait comme si vous n’existiez plus, comme si mon blog avait tout bonnement disparu de la circulation.

J’ai même essayé à plusieurs reprises d’écrire un billet intitulé « mon dernier article », pour vous dire au revoir, merci pour tout (sortez la boîte de Kleenex) avant de 1) supprimer mon compte wordpress ou 2) le regarder mourir à petit feu et voir le nombre de visiteurs dépérir (vous avez 3 visiteurs et deux articles consultés).

Ne vous méprenez pas, le blog c’est devenu une vraie passion, une sorte de vie parallèle. Pas une fois je ne passe dans une boutique sympa sans prendre une petite note dans mon carnet. Mes copines m’envoient des articles à propos de nouveautés du monde de la maternité « tiens, pour ton blog! ». Mes quelques rares insomnies sont comblées par de longues réflexions bloguesques et le bloc-note de mon smartphone est rempli d’idées sans queue ni tête parce que rédigées dans un demi sommeil.

Tenir un blog, se prendre au jeu, y livrer des bouts de sa vie, c’est formidable, foOoOOOormi-dabl-E (big up à  Stromae que j’aime). Des dizaines d’inconnus viennent s’imprégner de cette petite vie singulière. Bizarrement, je n’ai ressenti aucune gêne à vous offrir des morceaux de mon quotidien. Mais tout ça se complique quand des gens de la vraie vie vous lisent. Il y a les amis, les proches,  les belles-mamans. Et les autres. Ceux pour qui clairement vous n’écrivez pas. (Orchyd vous, vous souvenez? ;-))

Ca devient gênant de les savoir derrière l’écran, de les imaginer lire tout ça quand il n’y a pas d’intérêt pour l’univers de la maternité derrière. Dans l’aventure du blog – et c’est ce que vous aimez aussi à en croire les statistiques des articles – je raconte ma vie et surtout je raconte ma fille. Alors pas tout. Une infime partie. Mais est-ce peut-être déjà trop? Je n’y ai jamais réfléchi, j’écris à l’instinct. Ce qui m’a poussé à démarrer cette aventure, c’était l’idée de coucher sur le papier mes ressentis de mère, pour en garder une trace. Et parce que je ne voulais pas devenir une maman égocentrée qui s’extasie sur sa fille à longueur d’articles, j’ai décidé de vous livrer mes coups de coeur, mes petits trucs de mamans-tombées-du nid et décomplexées.

Je me suis mise à réfléchir à un blog dans lequel je ne parlerais plus de ma fille. Mais comment faire??? Un blog sur un autre thème, moins personnel? Aucun intérêt pour moi, même sur un thème cuisine ou chasse et pêche, je n’y arriverais pas. Ecrire des billets mais ne pas les publier? Que celui ou celle qui trouve la motivation d’écrire un truc lu par personne me donne son secret. Cadenasser mon blog et y mettre un mot de passe? Je dis au revoir aux personnes qui arrivent ici via notre ami Google et mes articles génériques à propos de maternité deviennent quant à eux complètement inutiles (bon nombre de mots clés qui aboutissent sur cette page sont du type « peur de la césarienne », « Secret des cupcakes à tomber » ou encore « se préparer à la naissance »).

Bref, vous vous rappelez peut-être de mon article « mon blog d’égoïste »? Et bien c’est décidé, au final je reste sur le même thème, je vais faire l’égoïste sur ce coup là et dire aux « autres » qui se retrouvent ici pour lire et apprendre des détails à propos de ma vie que c’est ma vie justement.

Sur Facebook, il m’arrive de bloquer des contacts, non pas parce qu’ils me soulent (ceux-là, je les supprime tout simplement) mais par bienveillance envers moi-même. Un exemple très parlant : Mr Big au moment de notre rupture, pas question de tomber dans le travers si tentant de voir « par hasard » des statuts/photos/ pas du tout indispensables à ma santé mentale. Et hop bloqué! (Et débloqué depuis).

De la même façon, une adresse URL peut être bloquée. C’est la responsabilité de chacun. Et c’est pour ça que je n’arrêterai pas de bloguer.

J’ai bien essayé, mais j’aime écrire. Je ne me prends pas pour Victor Hugo mais j’ai été jusqu’à imaginer écrire un livre cette semaine, à défaut d’écrire des billets. Oui tu as bien lu, un roman quoi! Mais je pense être meilleure blogueuse qu’écrivain à succès.

Et puis, vous étiez là, même si j’essayais de vous nier de toutes mes forces « Oh Mademoiselle Mummy je t’ai tagué, ça me ferait plaisir que tu y répondes » (des bises d’un île à Paris et à Maman Prout je vais faire ça très vite), et j’ai aussi reçu des mails choupitude, justement là, maintenant, cette semaine. Mon blog n’est pas celui de l’année mais merde, j’ai travaillé pour que vous ayez envie de me lire, j’y ai passé des heures, je ne peux pas tout laisser tomber ou m’auto-censurer dans ma façon d’écrire.

Et puis ce blog a une symbolique très forte, il est né en même temps que ma fille. Elle était au monde depuis 3 jours à peine, j’avais encore des douleurs dans le ventre que l’idée faisait son chemin depuis ma chambre de la maternité. Si tu me connais ou si tu sais lire entre les lignes de mes billets, tu sais que ma vie est parfois compliquée, chaotique, imprévue, que je suis restée presque cachée 9 mois sans aucune photos de moi enceinte parce que je ne me sentais pas encore maman, et voir mon ventre grandir et entendre les battements de son coeur ça me mettait terriblement en stress.

Alors zut j’ai encore des milliers de choses à dire sur la maternité, sur ma fille, sur la vie en général, sur les trucs qui me gavent comme sur les choses qui me mettent des étoiles dans les yeux. J’ai encore envie de m’amuser à répondre aux tags, à lire les articles d’autres blogs sans être tristounette de ne pas avoir continué le mien. Et ceux que ça ne rend pas heureux, j’en suis désolée, bloquez-moi.

Alors oui, je continuerai mon blog.

J’en profite pour vous donner quelques infos complètement futiles pour rattraper cette semaine:

– j’ai donc entamé les deux premiers chapitres d’un roman qui ne verra, heureusement, jamais le jour

– j’ai été rendre visite à un bébé de 3 semaines chez des amis et j’ai du faire des efforts incroyables pour me rappeler que le mien avait été si petit un jour, il y a presque 5 mois.

– je me suis battue entre l’ONE et le pédiatre pour savoir qui avait raison : commencer les légumes ou patienter? En mode wait and see pour l’instant

– j’ai enfin commencé la lecture de « La femme parfaite est une conasse« 

– j’ai réussi ma bûche post-christmas avec succès

buche de Noel en forme de sapin

Le teaser des billets à venir : les enfants (soi-disant) HP (et les mauvais psy), ma participation au samedi mode de Lucky Sophie (et vous faire partager ma passion pour Baby Gap), ma sélection de livres pour les tout petits babychou (même quand on pense qu’ils ne comprennent juste rien du tout), des tags (et en chansons en plus) et ma découverte de Mama’s and Papa’s à Doha avec ce nouvel ustensile génial qui a changé ma vie:

Siège ajustable dès 3 mois

Et le post of the week (avec trois semaines de retard):

J’ai eu beaucoup de mal à sélectionner un article sur le blog que j’aime du début à la fin, il s’agit de Game of Mômes. J’adore le concept, je le trouve super malin, rempli de références à des séries que j’aime (How I met your mother), que j’ai adoré (Hartely Coeur à vif) et que j’ai moins suivi (j’avoue ne pas avoir tenu plus de 7 épisodes de Game of Throne, trop de sang et de têtes coupées). J’ai adoré cet article qui raconte façon How I met justement, la rencontre de cette maman blogueuse avec le papa de ses enfants. A suivre de toute évidence!

Voilà, je m’arrête mais j’avais du temps à rattraper! Et promis, je ne vous fais plus de mauvaise blague en restant muette si longtemps.

 

La pilule, cette filoute

Quand la pilule fait son entrée dans notre vie d’ado, ça y est, on est grannnnnnnde! #fierté

C’est le moment où on la prend très très scrupuleusement, chaque jour, à la même heure. On ne sait jamais. Mon père m’avait dit d’un air grave « ma fille, attention, à présent tu peux faire des bébés ». Alors qu’en fait, la vie sexuelle d’une boutonneuse de 15 ans est loin d’être une débauche. A vrai dire, tu t’es fait faire à tout casser 2 ou 3 petits bisous derrière un bosquet. Ou pire dans les toilettes de l’école (berk mais ça m’est arrivé!) #grosse honte

Et puis le temps passe, tu grandis, tu sors davantage, tu fais des voyages et cette plaquette te suit partout. Tu en as même plusieurs entamées à la fois mais dans ton esprit les bons comptes ne font pas des mamans.

Et voilà quinze ans que cette petite pilule fait partie de ton quotidien, une ou deux pilules du lendemain ont peut-être fait une brève apparition dans ton univers contraceptif mais globalement tout roule.

Les mecs ont toujours l’art de la question classieuse « tu prends bien la pilule hein? » (accompagnée d’une tête d’ahuri en stress):

   1. C’est anti-romantique. A la fois s’ils avaient une self-estime dans leur maniement du préservatif, la question ne devrait pas les turlupiner.

2. Envie de leur répondre : non bien sûr, j’ai toujours voulu d’un parfait inconnu pour être le père de mon enfant! Comme si j’étais une fille de premier soir.

0,01% d’inefficacité? Une fafiote!!! Un peu comme la probabilité de gagner au lotto ou de mourir dans un crash d’avion. Ce sont des choses qui n’arrivent pas. Moi j’ai confiance en ma pilule.

Mais un beau jour, elle m’a filé un coup de poignard dans le dos, la traître! Après 15 ans de bons et loyaux services, à faire son taf qui consiste à ne pas m’envoyer dans le monde des adultes qui dorment 5 heures par nuit, elle a court-circuité ma vie d’insouciante, l’ingrate. Par la porte ou par la fenêtre (je ne sais toujours pas comment elle a fait), elle a du prendre la fuite, une toute petite et unique fois.

C’est le test qui le dit. Je n’y crois pas. Deuxième test. Le verdict est sans appel : ma pilule m’a fait un sale coup.

J’essaye de me rappeler, je cherche le moment, la minute où tout a basculé. Une soirée arrosée? Une gastro qui a mal fini? Non. Pourtant assurément, il y a eu un rendez-vous manqué. Un seul putain de rendez-vous sur les 8212 en considérant 30 ans de contraception de la vie d’une femme.

Alors je pleure, je me lamente, je repleure (les hormones commencent déjà leur ronde), je dis 15 fois à haute voix les trois mots les plus bizarres du monde: « je suis enceinte ». Je suis perdue, confuse, je pleures encore. Je crie:

à l’injustice-au-secours-aidez-moi-je-ne-suis-pas-prête-je-ne-veux-pas-pas-maintenant.

Je veux descendre fumer une clope mais non attend, ce ne serait pas raisonnable, première culpabilité de mè…quoi je vais être mère? Mais non. Je dois y réfléchir. On ne s’improvise pas maman en 3 minutes 40.

Trois jours d’attente avant un rendez-vous. Peut-être une erreur. Les faux positifs ça existe. Voiiiiiiiiiiiilà ça doit être ça. Stress. Zéro symptômes. Pas possible, il n’y a personne là-dedans. Toc, toc, toc? Y a-t-il un bébé dans ce ventre de jeunette proche de la trentaine qui pensait autant à devenir mère qu’à entamer une collection de louches?

Un millier de questions affluent à la minute dans mon petit cerveau, que j’évacue en pensant que non, ça ne peut pas être ça. Avoir un bébé, ça doit forcément se passer comme dans les films, le désir, l’attente, le test qui fait monter les larmes de joie. Ca ne peut pas vous tomber dessus comme une mauvaise grippe. C’est forcément autre chose d’avoir un bébé.

Et puis, allongée, les yeux rivés sur la télé, j’écarquille les yeux. Mais je ne vois rien. Rien de clair. Un truc. Ouais, vaguement. Je n’entends pas ce qu’il dit, je suis concentrée. Alors il monte le son. Des battements de coeur.

C’était elle. Quelques petites cellules mises ensemble. Quelques millimètres avec déjà un coeur qui bat au milieu. La claque. En quelques secondes, l’adulescente se transforme. Je suis une boule d’émotions qui s’émerveille. Alors c’est ça cette sensation! C’est inattendu, inconnu mais pas désagréable! Un intrus est venu se lover au creux de mon ventre et d’un seul coup, je sens que lui et moi avons des tas de choses à vivre.

Mais assez de mièvrerie. Mon histoire se termine bien. 9 mois plus tard un merveilleux et royal baby est venu illuminer ma vie. Oui, parole de maman, cet accident s’est avéré être la plus belle surprise qui me soit arrivée. Ca y est je retombe dedans. Dans la mièvrerie.

J’en reviens à la filoute. Trois semaines après mon accouchement, le feu vert a été donné: la pilule et moi pouvons reprendre notre histoire à zéro. Comment te dire que je ne la regardais plus du même oeil. Grosse méfiance. Notre lien était cassé. Un vase qu’on ne recolle pas. Oui mon bébé est merveilleux et je l’aime plus que tout mais je veux profiter d’elle, la voir grandir, alors filoute une fois mais pas deux.

Depuis j’ai imaginé toutes les contraceptions possibles…jusqu’à l’abstinence pour être certaine. Mais ne soyons pas fous.

Stérilet hormonal (ouhhhhh non ça donne de l’acné)

ou à l’ancienne (ouuuuuuh non comme son nom l’indique, à l’ancienne donc plus trop dans l’air du temps)

implant (je dis ça je dis rien mais l’amie d’une amie a une cicatrice affreuse dans le bras)

anneau? (faut avoir envie de le mettre et le démettre)

Je m’informe sur l’un ou l’autre mode de contraception et paf y a toujours un forum de merde pour y lire « ben moi je connais la fille de la cousine de la voisine qui est tombée enceinte alors qu’elle prenait la pilule, avec un stérilet en plus et un anneau pour être sure » On est donc vouée à stresser à vie? Ou à être en mode Petite Maison dans la Prairie, laisser faire la nature et se retrouver avec 9 enfants?

Je suis vachement surprise du nombre de mamans qui me répondent « moi aussi!!! » quand je leur dis que ma poupette est un bébé surprise. Bon pas des milliers non plus mais plus de trois au moins.

En cherchant des photos pour illustrer ce billet, je suis tombée sur des images bien drôles, y a moyen d’être encore plus nulles là les poseuses? Voici mon top 2 des meilleures têtes de femmes surprises par une grossesse imprévue:

 https://i0.wp.com/fr.canoe.ca/artdevivre/bienetre/article1/2012/05/24/sterilet_grossesse_non_desiree20120524.jpg

J’ai perdu le fil de mon idée pour terminer mon billet.

Ca tombe bien, je suis fatiguée.

Et puis c’est la filoute hour!!

Trip #4: des vacances à l’expatriation

4ème et dernier épisode de notre aventure au Qatar (par ici si vous avez raté le 1, le 2 ou le 3).

Fin du voyage, l’heure du bilan. Bien entendu ce grand départ avait entre autre pour objectif de s’interroger sur la possibilité de vivre là-bas moi et mon royal baby.

hgbkhv

Oui la vie de maman solo au quotidien présente quelques avantages mais…en fait très peu. Euh…attends je cherche! Oui, s’il faut vraiment en trouver : pouvoir dîner avec un paquet de biscuits quand j’ai la flemme, m’installer au milieu du salon et écrire des articles jusque 3 heures du matin, ne pas me chamailler pour choisir le film du soir, zapper le maquillage si je décide de ne pas sortir. Génial.

Mais il y a aussi…les dizaines de photos envoyées à chaque nouvelle mimique (regaaaarde elle relève les sourcils), les enregistrements de chaque nouveau petit son (écouuuuuute elle roucoule comme un petit pigeon!) Sur le plan pratique, il y a ce maxi-cosi à porter chaque jour à bout de bras et qui me fait des muscles de maitre-nageuse (so sexy). Mais surtout, il y a leur complicité malgré la distance, le bonheur de les voir ensemble quand ils se retrouvent et de la sentir en sécurité dans ses bras. Alors comment ne pas envisager le grand départ?

Comme pour toutes les grandes décisions d’une vie, j’aurais tendance à faire deux colonnes, une pour et une contre et à y placer des petites croix. Mais les dés sont pipés d’avance (je me demandais à quel moment de ma vie j’allais pouvoir sortir cette énormité..et bien voilà « les dés sont pipés »): la croix qui représente vie de famille pèse une tonne dans cette balance.

Alors quoi, ça y est, tu vas partir vivre là-bas? En plein désert où les gars portent des robes et où il n’y a pas une goutte d’alcool à 15 km à la ronde?? Je vois l’effroi dans le regard des gens. Par méconnaissance, par amalgame (il y a une frontière avec l’Arabie Saoudite). Je ne leur en veux pas. Le jour où Mister Big est venu m’annoncer son projet d’y vivre: rire, c’est une blague???? La vie d’expatriés, oui, partout, partout sauf en plein coeur du Moyen-Orient larmes, crises, négociations. Ca a bien failli nous coûter notre couple. Mais l’homme de ma vie a la détermination d’un Frodon en marche vers de la montagne du destin quand il s’agit de vivre ses rêves.

Mais aimer ses vacances et aimer cet endroit pour y vivre, c’est sensiblement différent. Alors là-bas, je me suis mise en mode vie quotidienne avec un bébé. J’en ai fait un j’aime/j’aime pas (tu sais cette rubrique dont le dernier article remonte à perpète).

A Doha j’aime…

– les nombreux parcs où des centaines de gens se retrouvent le week-end pour un pique-nique avec couverture et provisions pour l’après-midi. Les enfants font du cerf-volant, de la trottinette et jouent ensemble. So friendly.

– les illuminations des buildings quand on traverse West Bay la nuit

– les courses au Monoprix

– la lumière permanente été comme hiver et ce soleil qui réchauffe toujours le moral

– le lycée français et ses opportunités de travail pour une psychologue francophone

– l’élégance de certaines femmes qataris qui portent des chaussures à paillette sous le niqab et fument ensemble la chicha en terrasse.

– la crèche libanaise, bilingue anglais/français qui accueille des enfants de 15 nationalités différentes et sa directrice chaleureuse

– la facilité de promenades avec une poussette (au Pearl, le long de la Corniche, à Qanat ou à Katara).

A Doha je n’aime pas…

– les travailleurs venus d’Inde, du Pakistan ou d’ailleurs en Asie qui triment sur les chantiers et vivent dans des conditions difficiles.

– la mode d’avoir à disposition une « maid » pour s’occuper non-stop des enfants. Elle suit partout les mamans et sont traitées avec plus ou moins de respect selon les habitudes familiales. Si je m’installe là-bas, je serai obligée d’en faire un billet plus long parce que ça me rend dingue à plusieurs niveaux.

– le trafic et la gestion des énormes ronds-points qui se transforment en parties de Tétris géantes aux heures de pointe.

– le côté inaccessible des qatariens qui vivent leur vie dans leur coin mais ne te calculent pas un seul instant.

Il y a aussi chez nous des tas de choses que je n’aime pas. Et des tas de choses que j’aime. Mais l’envie de vivre une expérience différente est très tentante. J’ai toujours craint une vie monotone où tout serait tracé pour les 30 prochaines années. Le moment semble propice : pas de travail à quitter (c’est lui qui m’a quitté en début de congé de maternité pour les nouveaux), pas d’enfants à déraciner. Ma poupette n’a pas encore de repères dans une crèche ou une école avec des amis, des habitudes, etc.

Alors oui, il y a les amis, la famille ici. Je l’ai cependant observé pendant ce mois de vacances: les fidèles restent au rendez-vous et avec internet, les distances deviennent toutes petites.

Et puis quand je vois son sourire à elle,

son sourire à lui,

je fonds…

je reprendrais bien un avion là maintenant!

2013-12-30 20

Epilogue

Tigrette et moi avons repris l’avion et malgré les 4 heures de retard, elle a géré comme un chef! Retour dans la grisaille en douceur. Le 31 nous nous sommes finalement imprégnées des restes de la magie de Noël : grande promenade dans notre petite ville, à travers les chalets du marché de Noël. On a repris les appels skype et les envois de photos.

Je vous souhaite une merveilleuse année 2014 remplie de belles surprises 😉